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Comment se préparer pour un trail ?

Se lancer dans le trail requiert une préparation méticuleuse pour une expérience à la fois sûre et gratifiante. Au-delà de la course, vous devez vous préparer pour des terrains variés, des dénivelés importants et des conditions météo imprévisibles.

La réussite de votre premier trail, qu’il s’agisse d’une épreuve de 20 à 30 km ou plus, repose sur la compréhension des principes d’entraînement et l’élaboration d’un plan adapté à vos objectifs et capacités physiques.

Un bon plan d’entraînement doit inclure des éléments clés comme la distance, le dénivelé, le type de terrain et la récupération, visant à renforcer votre endurance, augmenter votre vitesse maximale aérobie (VMA), et vous habituer aux spécificités du terrain.

Choisir les chaussures de trail adéquates est également essentiel pour garantir confort, stabilité et protection.

Cet article vous offre un guide sur l’entraînement spécifique au trail, les entraînements essentiels à intégrer et des conseils pour une préparation optimale, utile tant aux débutants qu’aux coureurs aguerris, pour améliorer plaisir et performance dans vos trails à venir.

comment se préparer pour un trail
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Les bases d'un entraînement spécifique pour le trail

Évaluer son niveau et fixer des objectifs réalistes

Avoir une idée précise de sa condition physique et de ses limites est essentiel avant de se lancer dans un entraînement pour le trail. Il est essentiel de se fixer des objectifs réalistes, que ce soit en termes de distance à parcourir, de vitesse à maintenir, ou de gestion des dénivelés et des terrains variés. Ces objectifs doivent être en adéquation avec votre expérience en course à pied et votre condition physique actuelle.

Par exemple, pour un débutant, il pourrait être judicieux de viser un trail court de 20 à 30 km plutôt que de s’engager immédiatement dans un ultra-trail.

La planification des entraînements sur plusieurs semaines

Un plan d’entraînement pour le trail doit être élaboré sur plusieurs semaines, voire mois, afin d’assurer une progression graduelle et sécuritaire. Un plan typique peut comprendre entre 2 et 6 séances par semaine, variant selon la distance et la difficulté de l’épreuve ciblée. Ainsi, pour un trail court de 20 km, un plan sur 9 semaines avec 2 séances hebdomadaires peut s’avérer adéquat, tandis qu’un ultra-trail de 100 km pourrait nécessiter un plan de 12 semaines avec 4 à 6 séances hebdomadaires.

L'importance de l'alternance entre volume et intensité dans les séances

L’alternance entre volume et intensité est une stratégie fondamentale dans l’entraînement pour le trail. L’entraînement polarisé, qui consiste à allouer 80% du volume d’entraînement à une faible intensité et 20% à une haute intensité, est un exemple de cette approche.

Cette méthode favorise la protection de l’appareil locomoteur et l’amélioration de la performance globale. Les séances à faible intensité, telles que les sorties longues sur terrains vallonnés, contribuent au renforcement de l’endurance. Parallèlement, les séances à haute intensité, comme les entraînements en côte ou les fartleks, sont bénéfiques pour augmenter la vitesse maximale aérobie (VMA) et la puissance musculaire.

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Les types d'entraînements clés pour le trail

La sortie longue : développer l'endurance fondamentale

Essentielle dans la préparation au trail, la sortie longue se caractérise par une durée de 1h30 à 3 heures, pendant laquelle l’intensité se maintient entre 60 et 70% de la fréquence cardiaque de réserve. Son but principal est de renforcer l’endurance et d’optimiser l’utilisation des lipides comme principale source d’énergie. Pour un entraînement efficace, il est conseillé de varier le parcours en incluant côtes, descentes, et singles, afin de refléter au mieux les conditions d’un trail réel.

Cette sortie est aussi l’opportunité idéale pour tester le matériel, ajuster son programme alimentaire et fortifier sa résistance tant mentale que physique. L’intégration de variantes telles que la rando-course, qui combine marche et course, ou l’enchaînement course-VTT, permettant de minimiser l’impact sur les articulations, est recommandée pour diversifier les sorties longues et préserver le corps.

Le fractionné : améliorer la vitesse et la résistance

Le fractionné, également connu sous le nom de fartlek, joue un rôle important dans l’amélioration de la vitesse maximale aérobie (VMA) et de la résistance à l’effort intense. En alternant entre phases de course rapide et lente, cette méthode d’entraînement favorise le développement de la puissance musculaire et l’amélioration de la technique de course, en particulier lorsqu’elle est pratiquée sur des côtes ou sur des terrains variés. Intégrer des montées longues à rythme soutenu suivies de descentes rapides dans un entraînement en fartlek est une stratégie efficace pour booster la performance en trail.

Le travail au seuil : optimiser la gestion de l'effort

Le travail au seuil, qu’il concerne le seuil aérobie ou anaérobie, est indispensable pour les adeptes du trail. Ces séances, visant à repousser les limites physiques et à augmenter la tolérance aux efforts intenses, jouent un rôle clé dans l’amélioration de l’endurance, de la capacité à maintenir un effort soutenu et de la gestion efficace des montées et des portions techniques du trail. Le seuil aérobie marque le point où le corps commence à accumuler du lactate, tandis que le seuil anaérobie se rapporte aux efforts très intenses et courts, travailler régulièrement ces seuils enrichit significativement le programme d’entraînement.

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Conseils pratiques pour une préparation efficace

chaussures et accessoires pour le trail

Choisir l'équipement adapté : chaussures, vêtements et accessoires

La sélection d’un équipement adapté est fondamentale pour assurer à la fois une préparation efficace et une expérience de trail en toute sécurité. Il est primordial que les chaussures de trail soient robustes, garantissent une excellente stabilité, et offrent une protection optimale contre les spécificités du terrain.

Privilégiez des chaussures spécialement conçues pour le type de terrain que vous rencontrerez, dotées d’une semelle qui accroche bien et d’une hauteur de talon ajustée aux variations de dénivelé.

Les vêtements choisis doivent être techniques et adaptés aux conditions météorologiques anticipées. Un ensemble composé d’un T-shirt technique, d’une polaire, ainsi que d’un coupe-vent léger et compact s’avère indispensable pour s’adapter aux fluctuations de température.

Ne sous-estimez pas l’importance des accessoires, comme un bonnet, des gants, une casquette ou un bandeau, adaptés aux conditions climatiques. Les bâtons de trail peuvent s’avérer précieux sur des parcours vallonnés, contribuant à alléger l’effort sur les cuisses et à améliorer la posture.

L’emport d’un sac d’hydratation ou d’une ceinture avec porte-gourdes est essentiel pour transporter de l’eau et des suppléments nutritionnels. Pensez également à inclure une lampe frontale, des lunettes de soleil, et un équipement de sécurité comprenant un sifflet, une couverture de survie, et un kit de premiers secours, particulièrement recommandés pour les parcours isolés ou en montagne.

La nutrition avant et pendant le trail

Une nutrition adéquate est essentielle pour soutenir vos niveaux d’énergie et maximiser vos performances pendant le trail. Avant la course, privilégiez une alimentation riche en glucides complexes et en protéines, afin de recharger vos réserves de glycogènes. Évitez les aliments gras et lourds qui pourraient perturber votre digestion durant l’effort.

Il est essentiel, pendant la course, de veiller à un apport régulier en hydratation et en nutriments. Les gels énergétiques, barres énergétiques, et boissons isotoniques seront vos alliés pour compenser les pertes en électrolytes dues à la transpiration. Adaptez votre consommation selon la distance, l’intensité de l’effort et les conditions climatiques.

La récupération : pourquoi et comment bien récupérer après les entraînements

La phase de récupération est essentielle dans le processus d’entraînement pour le trail. Il est vital de se réhydrater immédiatement après l’effort, en privilégiant des boissons riche en protéines et glucides pour favoriser la réparation des tissus musculaires et reconstituer les réserves énergétiques. Écoutez votre corps et répondez à ses besoins, que ce soit en termes de nourriture, de repos ou de relaxation.

Des techniques de récupération active telles que les étirements, le stretching doux, ou une séance de yoga peuvent aider à atténuer les tensions musculaires. L’application de froid, via des compresses ou un bain d’eau glacée, peut également contribuer à diminuer l’inflammation et les douleurs musculaires.

Il est conseillé de s’accorder un temps de repos adéquat, variant de quelques jours à une semaine ou plus, selon votre niveau de fatigue, avant de reprendre progressivement l’entraînement à faible intensité.

récupération active trail

Conclusion

En conclusion, se préparer pour un trail demande une approche à la fois méthodique et structurée. Il est indispensable de débuter par une évaluation précise de votre condition physique et de définir des objectifs réalistes. Votre plan d’entraînement devra intégrer des sorties longues pour booster votre endurance, des séances de fractionné pour accroître votre vitesse et résistance, ainsi que des exercices de renforcement musculaire pour mieux appréhender les dénivelés et terrains techniques.

Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’importance de la progressivité dans votre entraînement, d’une nutrition adaptée, et d’une récupération active pour prévenir les blessures et améliorer vos performances. Le choix d’un équipement adapté, en particulier des chaussures de trail robustes, et une bonne gestion de votre effort en montée et en descente, sont tout aussi importants.

Alors, commencez dès maintenant votre préparation. Élaborez un plan d’entraînement personnalisé, incorporez des séances variées, et faites preuve de régularité et de progressivité dans vos efforts.

Avec de la détermination et une préparation adéquate, vous serez parfaitement équipé pour relever les défis du trail et atteindre vos objectifs.

Carl Dupont

Head of Coach et Triathlète

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Questions fréquentes

Comment se préparer à son premier trail ?

Pour aborder votre premier trail, il est essentiel de démarrer progressivement, en privilégiant des sentiers peu techniques et accessibles. Adoptez un plan d’entraînement structuré, incluant 2 à 3 sessions de trail par semaine, diversifiées entre des montées, tant courtes que longues, et de l’endurance de base.

Un échauffement adapté avant chaque course est essentiel, tout comme le fait de progresser doucement en termes de distance et d’intensité. Ne négligez pas l’importance des exercices de renforcement musculaire et des périodes de récupération.

Optez pour un équipement adéquat, comprenant des chaussures de trail offrant une bonne adhérence et stabilité. Portez également une attention particulière à votre hydratation et nutrition durant les entraînements.

Commencer par une distance de 10 à 20 kilomètres est conseillé, selon votre condition physique et expérience de course à pied. Des événements comme l’Adamello Ultra Trail proposent des parcours plus courts, comme le 35 km, parfait pour ceux qui souhaitent découvrir les défis des terrains montagneux et les variations d’altitude.

Le trail running requiert une bonne condition physique générale, avec une endurance cardiovasculaire solide, une force musculaire, particulièrement dans les jambes et les fessiers, et une bonne flexibilité ainsi que stabilité articulaire. La gestion des montées et descentes, et la résistance à la fatigue musculaire sont essentielles. Une bonne coordination et équilibre sont indispensables pour se déplacer sur des terrains irréguliers.

Préparer un trail demande une approche prudente. Une semaine avant, diminuez le volume et l’intensité de vos entraînements, en privilégiant des sessions légères et courtes, surtout dans des conditions semblables à celles de la compétition.

  • Trois ou quatre jours avant, faites un footing léger à une allure douce pour vous relaxer.
  • La veille, un petit jogging avec des accélérations courtes peut stimuler la circulation sanguine et contribuer à votre bien-être mental.
  • Évitez le sur-entraînement pour ne pas risquer la fatigue ou les blessures, et veillez à une bonne récupération et un repos optimal.